Ersilia Soudais au cœur d’une affaire judiciaire et de polémiques politiques
La députée Ersilia Soudais fait face à des accusations de harcèlement visant son ex-compagnon et à plusieurs controverses liées à ses engagements politiques.
Affaire judiciaire impliquant la députée Ersilia Soudais
Le 21 mai 2025, le tribunal correctionnel de Meaux a examiné une affaire impliquant la députée de La France insoumise, Ersilia Soudais, et son ancien compagnon, Damien C. Ce dernier est accusé de harcèlement moral durant une période de 31 mois. Lors de l’audience, la parlementaire a décrit des faits relevant d’un comportement manipulateur, de pressions psychologiques, et de menaces liées à la diffusion de contenus intimes. L'accusé a nié l'ensemble des faits. Le ministère public a requis entre quatre et six mois de prison avec sursis, assortis d’une interdiction d’entrer en contact avec la plaignante.
Parcours politique et engagement à l’Assemblée
Élue députée de la 7e circonscription de Seine-et-Marne en 2022 sous l’étiquette de La France insoumise, Ersilia Soudais a été réélue en 2024. Militante féministe, elle a pris part à plusieurs combats parlementaires, notamment contre les discriminations visant les populations roms et en faveur de la reconnaissance de la cause palestinienne. En novembre 2023, une controverse a émergé lorsqu’elle a souhaité inviter à l’Assemblée nationale une militante du Front populaire de libération de la Palestine, une organisation considérée comme terroriste par l’Union européenne. Cette demande a été rejetée.
Polémiques et plaintes en cascade
En février 2025, Ersilia Soudais a saisi le bureau de l’Assemblée nationale après avoir été qualifiée d’« antisémite notoire » par un député du Rassemblement national. En août 2024, une vidéo publiée sur TikTok par son collaborateur Mathieu Garnier a donné lieu à des accusations de cyberharcèlement à l’encontre d’un journaliste, qui a évoqué des propos injurieux en lien avec sa famille déportée pendant la Seconde Guerre mondiale. La députée a également soutenu publiquement Elias d’Imzalène, militant fiché S, après son interpellation pour incitation à la haine.
Menaces récentes et climat de tension
En mars 2025, la députée a annoncé avoir déposé plainte à la suite de menaces de mort reçues par courrier. Peu après, elle a également visé l’écrivain franco-israélien Marco Koskas, qu’elle accuse d’avoir tenu des propos violents à l’encontre de plusieurs députés LFI, dont elle-même. Ces événements s’ajoutent à une série de polémiques ayant entouré le mandat de la députée depuis son entrée à l’Assemblée nationale.